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    A lire : 

     

    "Traîne-Savane" de Guillaume Jan (bestseller envoûtant !)  

    À tant flâner dans la savane, j'ai fini par m'y marier. Nous avons convolé dans un village pygmée, après un périple échevelé à travers la jungle congolaise. Cent cinquante ans plus tôt, le missionnaire David Livingstone cartographiait ses téméraires explorations du continent africain en croyant au progrès, en combattant l'esclavage et en rêvant à l'émancipation du peuple noir, qu'il admirait au point de vouloir lui laisser son coeur. Littéralement. 

     

    Guillaume Jan, né en 1973, est journaliste. Après Le Baobab de Stanley (2009), récit d'un long vagabondage sur le fleuve Congo, et Le Cartographe (2011), roman d'errances chaotiques dans les Balkans, il retourne en Afrique, cette fois sur les traces du docteur Livingstone, pour tresser leurs deux parcours picaresques, leurs destins de Don Quichotte de la brousse, leurs histoires de traîne-savane. 

     

     E.Terlon (juillet-août 2015) 


  • Rio Negro  

     

     

     

     

      

      

       

     

     

    E.Terlon (juillet-Aout 2015)


  •  Crédit photo : Compost capitalism

    Sans Terre, déracinés, enfants victimes du Progrès, les paysans du monde entier luttent chaque jour pour protéger leurs parcelles de terre : Inde, Tibet, Afrique, Brésil ou encore Bolivie.

    Le 22 avril dernier, on célébrait à nouveau la "Journée mondiale de la Terre" inspirée de l'appel du sénateur américain Gaylord Nelson, le 22 avril 1970, pour sensibiliser le grand public aux questions environnementales. Un appel qui avait mobilisé à l'époque 20 millions d'étudiants américains. Et qui prend tout son sens encore, 44 ans plus tard.

    « En examinant objectivement la condition imposée aux humains sous le prétexte d’un progrès proclamé haut et fort comme libérateur, je ne pourrai malgré moi m’empêcher de ressentir le caractère carcéral du système, une variante de culture hors sol appliquée à l’humain. » (Pierre Rabhi, extrait du livre : Vers la sobriété heureuse ).

    Semeurs d’espoirs, hommes et femmes de plus en plus nombreux à vouloir reconnecter l’Humain à la terre et redonner au secteur agricole ses lettes de noblesse : Rajagopal, Vandana Shiva, Pierre Rabhi ou encore François Rouillay. Tous aspirent à ce que l’on appelle un « changement de paradigme ». Des objectifs profonds et discutables, puisqu’il ne saurait y avoir de pensée unique :

    Recherche d’indépendance face à l’asservissement du système capitaliste, quête d’autosuffisance et de déconditionnement pour un bien être individuel et un mieux vivre ensemble. Renoncement de l’égo et du nombrilisme inerte en faveur d’une revalorisation de l’être humain au service d’un grand Tout. Reconsidération de l’Etre plutôt que de l’Avoir afin d’accompagner l’Agir.

    Le plus connu des mouvements des paysans sans terre au monde est le MST (mouvement des travailleurs ruraux sans terre) qui a fêté cette année ces 30 ans d’existence. En 1964, la dictature militaire au Brésil, ratifie une loi sur le Statut de la Terre pour encourager la modernisation des latifundos (grandes exploitations agricoles pratiquant l’agriculture intensive). De fait, les grands propriétaires en profitent pour racheter les terres des petits paysans.

    En 1970 le légendaire mouvement des ligues paysannes du Brésil est décimé par la police militaire. Les dirigeants sont assassinés ou envoyés en exil. Ce n’est qu’à la fin de la dictature en 1984 que le MST prend le relai.

    La mécanisation de l’agriculture est déjà lancée. Pris en étau, les paysans locaux se voient privés de leurs terres et contraints de s’exiler vers les grandes villes. Un appel à la résistance et à la solidarité souffle dès lors dans les esprits des paysans. Ces derniers font de la lutte pour la Terre, pour la réforme agraire et la transformation sociale leur cheval de bataille, qui ne saurait déplaire au gouvernement.

    Prix nobel alternatif de la paix en 1991, le MST retient lui aussi un événement tragique dans son histoire : le massacre d’Eldorado de Carajás le 17 avril 1996, fortement médiatisé. Ce 17 avril, alors que des milliers de paysans brésiliens entamaient une marche pacifique sur la route reliant Parauapebas à Marabá, un bataillon de la police militaire bloque la route et fait feu sur les manifestants. Bilan : 19 morts sur le coup, 65 blessés et 2 morts des suites de leurs blessures. Un massacre prémédité selon les dires, qui a longtemps été controversé. Cette date du 17 avril est devenue depuis la journée mondiale des luttes paysannes

    Aujourd’hui Gilmar Mauro, le directeur du MST  entend bien perpétuer les valeurs du mouvement et permettre aux familles locales de se nourrir dignement.

    « La lutte est élémentaire, mais fondamentale pour réveiller la conscience politique. Nous avons réussi à construire une organisation qui va au-delà de la lutte pour la terre, qui puise des ingrédients dans l’éducation, la communication, la production, comprenant que la lutte pour la terre et la réforme agraire va bien au-delà de la conquête d’un bout de terre. » (Gilmar Mauro) 

    Vidéo du Mouvement des travailleurs sans terre du Brésil, son combat en faveur de l’éducation et ses objectifs pour l’avenir du pays :

    Dignité, égalité, justice. Trois valeurs pour lesquelles se bat lui aussi Rajagopal, leader du Mouvement Ekta Parishad en Inde, crée en 1970. Ici Rajagopal aide les paysans du Nord et du Sud de l’Inde à se réapproprier leurs terres accaparées par les géants de l’agro-industrie. Mouvement non-violent en faveur des populations les plus marginalisées comme les intouchables et les communautés tribales l’Ekta Parishad prône l’égalité des sexes et des castes autour de plusieurs axes : parmi eux, la redistribution des terre aux paysans, la protection de leurs droits, des enquêtes en faveur de la distribution de titres de propriété et la sensibilisation à l’agriculture biologique. A l’instar du Mahatma Gandhi, c’est par le biais de marches pacifistes, grèves de la faim, sièges et blocages de route, que Rajagopal tente de diffuser son message, à travers huit états de  l’Inde : Pradesh, Uttar Pradesh, Tamil Nadu, Kerala, Madya, Orissa, Bihar, Chattisgarh et Jharkhand). On compte aujourd’hui près de 150 000 membres d’Ekta Parishad engagés à soutenir les 14 millions de paysans sans terre en Inde.

    Le documentaire « : « Un nouveau monde en marche » raconte la naissance du mouvement Ekta Parishad :

    « Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine. » (Pierre Rabhi)

    Afin que ceux qui ont toujours su nourrir le monde ne soient pas reléguer au denier maillon de la chaine. Comme le souligne le film « Adieu paysans »  réalisé par Audrey Maurion.

    Défendre l’accès à la Terre. Droit humain et fondamental pour le paysan. Et l’être humain plus généralement. Défendre une source de vie et d’abondance naturelle. Défendre le droit de semer et de récolter les graines d’avenir saines et libres pour les générations futures. Face à la logique commerciale et extensive de l’industrie agroalimentaire, rechercher les alternatives et contre-pouvoir non-violents et productifs. Défendre jusqu’au bout le droit de l’ETRE en Harmonie avec son environnement et non d’un AVOIR illusoire, en lutte vaine contre son environnement.

    « La terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre » (sagesse amérindienne) 

    Elodie Terlon.   


  • En cette nouvelle année 2014, hommage au peuple haïtien et ses Généraux, dont Jean-Jacques Dessalines qui ont payés de leur vie pour libérer l'île le 1er janvier 1804 de la domination étrangère. Ceux là même qui ont permis aux esclaves d'obtenir le droit le plus cher et inestimable de chaque Homme : LA LIBERTE. 

    Les leçons du passé doivent aujourd'hui améliorer l'avenir. Haiti la belle se relève jour après jour, grâce à l'effort COLLECTIF, bien au-delà d'une couleur de peau, décriée jadis. Au delà de cultures différentes. A celle qui a su montrer l'exemple aux pays voisins, il y a plus de 200 ans, souhaitons lui PAIX, AMOUR et de BELLES INITIATIVES à venir pour 2014.

    Hommage à tous ceux et celles qui ont fait partie de l'Histoire de la 1ère république noire. Mais aussi à tous les peuples opprimés à travers le monde, dont les droits sont bafoués. Comme au Canada, au Tibet et au Brésil, pour ne citer qu'eux. Ils ont eux aussi besoin d'une voix et d'un changement durable. 

    Voici en vidéo l'acte d'indépendance de la République d'Haiti de 1804 :

    Et bien sûr en ce jour, la recette de la SOUPE JOUMOU traditionnelle ! 

    http://myafroweek.tumblr.com/post/71430605717/le-1er-janvier-la-soupe-de-lindependance-haitienne

    BON APPETIT ! #FOS A PEYI LA!

    Elodie Terlon.


  • Crédit photo : Haitilibre

    Pour cette deuxième année consécutive plusieurs millions de jeunes haïtiens vont pouvoir bénéficier dès le 1er octobre, d’une éducation gratuite au sein des écoles du pays. Alors qu’en France, le coût de la rentrée scolaire vient d’augmenter de 1,4% selon l’association « Familles de France » par rapport à 2012. Soit 185,08 euros pour un enfant en classe de 6ème.

     

     Cette année, de nouveaux dispositifs vont être mis en place afin d’améliorer la qualité des enseignements primaires, notamment, mais aussi secondaires. Par exemple, des outils numériques pour enseigner le créole à l’école. Le créole a toujours été la première langue parlée en Haïti mais le français, la seule langue enseignée dans les manuels scolaires depuis le départ des colons. 

     Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan opérationnel défini par les directeurs techniques du Bureau central et des directeurs départementaux du ministère de l’Education nationale à Hinche (département du centre du pays) entre le 2 et 4 août dernier.

     Sur l’île, il n’est ni question de sexe, ni de discrimination, l’école pour tous (« lekol gratis ») est un droit fondamental auquel le prédisent haïtien Michel Martelly a fait la priorité de son mandat, depuis le 14 mai 2011. Grâce au programme PSUGO (Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire), crée en 2012, 1 300 000 enfants ont déjà eu accès gratuitement à l’éducation,  au sein de près de 10 000 écoles publiques et privées du pays. Jusqu’en 2015, le gouvernement prévoit de former 8000 enseignants supplémentaires. Une formation à hauteur de 36 millions de gourdes, soit près de 622 000 euros qui sera financée par l’UNICEF.

    Selon le Ministère de l’éducation nationale et de formation professionnelle, le Programme PSUGO devrait couvrir cette année, les frais scolaires des élèves de 1er et 2ème cycle, soit 4,32 euros,  pour les inscrits en école publique et 62,22 euros pour les inscrits en école privée. Ainsi que les manuels scolaires. Autre ambition de ce programme : augmenter le nombre de repas dans les cantines scolaires. 

     

     Quelques chiffres…

    •  Taux de malnutrition en Haïti : 5,1 % (source : haitilibre, chiffres 2012
    •  Taux d’analphabétisation : 48,7% (source : France diplomatie, juillet 2013)
    •  Montant de l’inscription en école publique : 1000 gourdes par an (17,28 euros), soit 300 gourdes (5,18 euros) pour les frais scolaires, 500 gourdes (8,64 euros) pour la cantine et l’achat des livres.
    • Montant de l’inscription en école privée : Entre 600 (10,37euros) et 1000 gourdes (17,28 euros)
    •  Taux de chômage : 27% (source : France diplomatie, juillet 2013)

     

    Autre aspect du Plan opérationnel du gouvernement, outre les nouveaux dispositifs et la qualité de l’éducation, c’est l’accès à cette éducation. En Haïti, certains enfants arrêtent l’école en primaire car le secondaire coûte trop cher. D’autres, vivant dans les campagnes du Nord du pays sont obligés de faire des kilomètres à pied avant d’atteindre l’école. Ou bien d’emprunter les traditionnels « Tap tap » (bus haïtien) pour rejoindre le centre ville. Afin d’améliorer leur quotidien, la Corée du Sud a fait don le 3 mai 2013 au gouvernement haïtien de 2 millions de dollars (près d’1 600 000 euros) pour l’achat de 50 autocars de transport scolaire sur deux ans. Une décision prise entre Wilson Laleau, le ministre de l’Economie et des finances d’Haïti, et M. Sae Cholch, représentant du ministère de la planification et de la coopération externe et le gouvernement de Corée du Sud. 

    Rendre l’école gratuite et améliorer l’enseignement via de nouveaux outils technologiques, n’est qu’un premier pas en vue de favoriser l’émergence de nouveaux talents en Haïti. A l’instar de Jean-Paul Coutard, étudiant haïtien en construction en carrosserie au Canada qui vient d’être félicité par le gouvernement de Michel Matelly pour la réalisation de son autobus baptisé « la fierté haïtienne ». D’une capacité de 58 passagers, ce dernier va permettre de transporter les futures délégations étrangères.

    A l’heure où les disparités socio-économiques sont encore omniprésentes à travers le pays et l’argent alloué à l’éducation n’a pas été encore totalement réparti, des efforts restent à fournir.

    Autobus conçu par Jean-Paul Coutard - Crédit photo : Ayitinews


    Extrait discours Michel Martelly, mai 2012 : 

    « Est ce que j’ai fini de travailler dans le domaine de l’éducation ? (…) Non parce qu’il y a des erreurs. Premièrement, parce que c’est la première fois que nous faisons ça. Donc c’est pendant que nous allons le faire, que l’on va s’améliorer. Deuxièmement, il y a des écoles inscrites dans ce programme (PSUGO : Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire) qui n’en ont pas bénéficié. Troisièmement, il y a des enseignants qui n’ont rien touché non plus. Premièrement, nous allons donner aux enfants une éducation gratuite, former une autre génération d’haïtiens. Puisque c’est à travers la formation, l’éducation qu’on devient quelqu’un. Que l’on est apte à comprendre certaines choses. Que l’on peut s’impliquer citoyennement, grâce aux notions de civisme et de patriotisme. C’est à l’école qu’on apprend tout ça.» 

    Elodie Terlon


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    A l’heure actuelle, on ne peut estimer l’étendue des dégâts liés à Sandy, encore trop importants. Par conséquent, ce dont on est sûr, c’est que de nouvelles naissances ont lieu chaque jour sur Hispaniola, que le soleil brille, qu’il vente ou qu’il pleuve. A travers les ouragans, les séismes, les conflits civils, de nouvelles solutions pour améliorer la vie des habitants haïtiens doivent être penser et apporter jour après jour.

    Haïti est l’un des pays du Monde où le taux de mortalité maternelle est le plus élevé. Actuellement, 1000 femmes meurent chaque jour dès suites de leur accouchement. Dernièrement, plusieurs maternités ont  été ouvertes pour résoudre la situation. L’une d’entre elles : La maternité de Marigot. Quels sont les atouts de cette nouvelle maternité pour réduire la mortalité maternelle ? Quels personnels peut-on y trouver ? Quels sont les objectifs 2013 du Ministère de la Santé pour le système sanitaire en Haïti ?


    La Maternité de Marigot : Des soins et des services spécialisés de qualité

    Inaugurée le 19 octobre 2012, la maternité Marigot va assurer les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONUB) gratuitement, une initiative du Ministère de la Santé en partenariat avec le fonds des Nations Unies pour l’Enfance, le Fonds des Nations Unies pour la population, le Bureau des Nations Unies pour les services d’Appui aux projets et le Programme des volontaires des Nations Unies.

    Elle est la troisième maternité construite dernièrement, après celle de Petite place cazeau (Ouest du pays) et Bethanie. Et vient s’ajouter au Centre de Santé de Marigot qui a déjà 60 ans d’existence. 

    Baptisée « clinique du sourire » comme d’autres dans le pays, la maternité Marigot est destinée à fournir aux patientes des services de qualité. Marigot étant la ville la plus peuplée, après Jacmel et Bainet, autant dire que les patients en manque de soins sont quotidiennement nombreux.

    A la maternité Marigot on comptera un service pharmacie, un service vaccination, un service maternité et un planning familial. Avec un personnel disponible 24h/24. Il y aura des consultations générales pour les enfants de 5 ans et plus et les femmes enceintes, à hauteur de 30 à 35 consultations par jour, selon Daryl Vixamar, médecin généraliste.

    Mis en place également : Une salle de préparation pour apprendre les premiers gestes d’accouchement, une salle de consultations prénatales, une salle de prise en charge, une salle d'accouchement avec un équipement de pointe. Pour aider les sages-femmes à suivre correctement la procédure d’accouchement, un protocole validé par le Ministère de la Santé publique sera même affiché au mur. La salle post-partum accueillera, quant à elle, les femmes qui nécessitent des soins après leur accouchement. Et pour les cas complexes, comme les césariennes, un transfert des jeunes mamans vers l’hôpital le plus proche est prévu.

    D’après Agnès Jacobs, conseillère internationale sage-femme à l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population), la maternité Marigot a pour objectif de devenir une maternité modèle pour tout le Sud-Est d’Haïti. Pouvoir répondre aux urgences obstétricales et néonatales, ainsi qu’aux besoins de la planification familiale. A l’avenir, cette maternité se veut être un centre de formation pour sages femmes, infirmières et auxiliaires de vie, afin d’améliorer leurs compétences en soins obstétricaux.

    Qui dit, améliorer les compétences du personnel médical en Haïti, dit réduire le taux de mortalité maternelle.


    Pourquoi la mortalité maternelle est-elle si élevée en Haïti ?

    Tout d’abord, Marigot souffre de sa forte démographie. Plus de 63 800 habitants vivent en milieu rural, contre plus de 7 400 en milieu urbain. Et seul 25% des femmes en zone rurale accoucheraient en milieu hospitalier, comme à l’hôpital Martissant. Ouvert en 2010 par l’association « Première urgence – aide médicale internationale », suite au séisme, ce dernier offre aux jeunes mamans des soins obstétriques gratuits. Le personnel médical sur place est là pour veiller au bon déroulement des accouchements et donner aux mères les conseils nécessaires pour apprendre à s’occuper de leur bébé. Plus l’accès aux soins est difficile, plus l’état de santé de ces jeunes mamans pendant leur grossesse devient problématique.

    Ensuite, par conviction ou par résignation, de nombreuses femmes en Haïti accouchent encore chez elles, malgré les risques que cela comporte. Aidées par des « matrones » (sages-femmes) comme on les appelle, en échange d’1 ou 2 dollars.

    Enfin, d’autres opteront vers les unités d’hospitalisation d’urgence mises en place par « médecins du Monde » après le séisme de 2010.

    Naturellement, dans les pays Sud comme Haïti, la mortalité maternelle est plus fréquente et ne peut être éviter comme dans les pays du Nord. Les aides à l’accouchement n’étant pas toujours les mêmes : Planning familial, sages-femmes, gynécologues/obstétriciennes pour les milieux hospitaliers. Sans oublier, certaines ONG comme celle baptisée « Zanmi » qui offre aux femmes atteintes du VIH les soins nécessaires, les aident à ouvrir un commerce, loin de la stigmatisation de leurs proches. « Zanmi La Santé » gèrerait actuellement 7 centres de Santé à travers tout le pays.

    L’accès aux soins coûte cher. Les revenus insuffisants de certaines femmes haïtiennes peuvent les empêcher d’accoucher en milieu hospitalier. Une césarienne par exemple, coûte entre 10 à 15 000 dollars haïtiens (soit entre 182 et 272 euros).

    Si chez chaque femme la grossesse se vit différemment, il est important de rappeler les nombreux facteurs qui, pendant une grossse, peuvent entraver le bon déroulement de l’accouchement :

    1) L’état de santé de la mère : Les femmes qui souffrent de malnutrition pendant leur grossesse ont plus de difficulté à pousser le jour J et font courir à leur enfant des risques d’hypertrophie (mauvaise croissance du foetus).

    2) Leur âge est également déterminant : on observe que chez les jeunes mamans âgées de 15 à 19 ans, les os pelviens ne sont pas toujours suffisamment gros pour laisser sortir le nouveau-né, le moment venu.

    3) Chez certaines femmes l’accouchement se présente mal lorsque le cordon ombilical s’enroule autour de la tête du bébé.

    4) Le manque de sommeil et d’hydratation de la maman peut également avoir des conséquences sur la santé du nouveau-né.

    5) Les accouchements déclenchés plus tôt que prévus (bébés prématurés) peuvent être dangereux également, en l’absence d’une surveillance médicale de qualité.

    De plus et pas des moindres, les complications post-partum (après l’accouchement) sont nombreuses et mettent en danger la vie de la maman et de son nouveau-né. A savoir : les hémorragies, les infections, les éclampsies (tension artérielle trop élevée) et les accouchements avec obstruction (évités en Occident grâce à la césarienne).


    Comment éviter la mortalité maternelle ?

    1) Accoucher dans un centre hospitalier pour avoir accès aux meilleurs soins possibles. Autant pour les consultations prénatales (difficiles d’accès selon la ville ou le village dans lequel les femmes enceintes se trouvent, dans les pays sous-développés), que pour les soins postnatales (essentiels pour le suivi de l’état de santé physique et mentale de la mère et de son bébé).

    2) Augmenter le personnel médical qualifié et les équipements de pointe dans les zones rurales des pays sous-développés.

    3) "Eduquer" et prévenir les jeunes mamans de toutes les complications possibles durant leur grossesse et les convaincre d’accoucher en milieu hospitalier, plutôt qu’à domicile. 


    Donner la vie, sans donner de sa vie : l’ambition du Ministère de la Santé publique

    Afin de permettre aux femmes haïtiennes de mettre au monde leur enfant en toute sécurité, le Ministère de la Santé publique en Haïti s’est engagé à mettre en place une série de réaménagement des centres hospitaliers du pays.

    En mars 2013, débuteront les travaux pour le réaménagement de l’hôpital Saint-Michel de Jacmel, financé à hauteur de 17 millions de dollars par le gouvernement japonais. Une décision qui fait suite à l’accord passé le 4 octobre dernier entre le ministre des Affaires étrangères et des cultes, Pierre Richard Casimir et l’ambassadeur résident du Japon en Haïti, Kenji Kuratomi. Une fois rénové, l’hôpital de Saint-Michel comprendra un service d’urgence, un service de radiologie, un service de consultations, une maternité, une pédiatrie ainsi que de salles d’opérations.  

    Dès mars 2013 également, l’hôpital général d’Haïti, le plus vieux du pays, retrouvera de son prestige. Financé à hauteur de 50 millions de dollars par la France et les Etats-Unis, ses travaux devraient prendre fin en 2015.

    Enfin, en 2014 : un tout nouvel hôpital « La Providence » sera construit dans la région des Gonaïves (Nord-Ouest du pays) pour la modique somme de 14,3 millions de dollars. Il a été financé par l’Agence canadienne de développement international. D’une superficie de plus 10,380 m2 ce dernier comprendra 200 lits, une maternité, 4 blocs d’hospitalisation, un bloc chirurgical, une unité de soins intensifs, un service d’urgence, une pharmacie, un laboratoire, une salle de préparation à l’accouchement. Ainsi que plusieurs dépendances : des logements pour le personnel médical et les femmes enceintes, ainsi qu’une chapelle.

    La jeunesse, l’avenir de la Perle des Antilles.  « Fos A Peyi La ».

     



  • Après le succès du Carnaval des Fleurs qui s'est déroulé à Port au Prince, la capitale, du 29 au 31 juillet 2012, le gouvernement de Michel Martelly veut continuer à redorer le blason d'Haiti. Grâce au tourisme et à la ville de Jacmel qui devrait d'ici 2013 devenir la prochaine destination phare des touristes et investisseurs étrangers.    

    Images, voix off et montage  : E. TERLON - Août 2012



  • Tour d'horizon des multiples facettes que comporte Marrakech, la bien nommée "Ville rouge". Alors que le 2ème Festival Marrakech du rire bat son plein, découvrez la pléiade de saveurs et de métiers traditionnels propices à la Médina.

    Attention : Utilisation d'un matériel non-professionnel pour la réalisation de ce teaser. Mesures de sécurité oblige pour les journalistes au Maroc.   

    Musique : Sandiya - Karim Ziad

    E.TERLON - JUIN 2012



  • Voyage solo à Séville en décembre 2011. 

     


  • A Séville, la capitale Andalouse, les habitants se préparent aux traditionnelles fêtes de fin d'année (Las Navidades) qui auront lieu dans quatre jours.

      Les drapeaux rouge avec le petit Jésus ont été accrochés aux balcons des immeubles. Les vitrines des magasins ont retrouvés leur couleurs chaudes : rouge, vert et doré, avec pour habitants San Nicolas (le Père Noel), Jésus et la Virgen Maria (la vierge Marie). 

     

     

    Sur la Calle  Sierpes et autour de la Avenidad de la Constitucion, les vendeurs de marrons chauds font concurrence aux vendeurs de tickets de loterie (loteria de navidad). En vente pour les fêtes mais aussi à tout moment de l'année, ces derniers font le bonheur des sévillans. Avides comme nos compatriotes français, des tickets à gratter et autres jeux d'argent. 

     Pour attirer la clientèle, certains commerçants dont l'humour enfantin fait sourire, ont revêtu le bonnet des lutins du Père Noël. Pour les plaisirs des touristes venus pour l'occasion, mais surtout des enfants du pays. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des enfants grâce à qui, l'hôtel de ville de la Plaza de San Francisco s'illumine chaque soir. En effet, sur un fond multicolore via des vidéos projecteurs, des dessins d'enfants sur le thème de Noel se promènent sur la façade du bâtiment.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais pas seulement. Des chorales d'élèves en plein air ont également lieu en ville pour reprendre les chants traditionnels sévillans. Avec les instruments utilisés pour la Sévillane et le Flamenco, deux danses locales, à savoir : la guitare, le cajun, le tambour et les castagnettes, principalement.

     En face, l'intérieur de la Cathédrale Notre-Dame du Siège, de style gothique, comme à l'intérieur de la Ciudad de Belenes, sont exposées les fameuses "Belen", autrement dit les crèches, comme le veut la religion chrétienne. Ces crèches sont composées des santons de Marie, Joseph et de l'enfant Jésus au centre. Les trois personnages principaux en argile peint sont généralement accompagnés d'un boeuf et d'un âne. Et parfois même de bergers. 

     

    Ciudad de Belenes

     

    Ces crèches en modèle réduit ou géantes sont accessibles au public, à la tombée de la nuit. Les pratiquants catholiques qui le souhaitent peuvent assister à la messe et se recueillir devant l'autel de la Vierge Marie, après avoir déposer un cierge à l'entrée de la Cathédrale. La porte est également ouverte aux athées curieux. 

    A l'approche des fêtes, toute la ville scintille de jour comme de nuit. Les guirlandes montrent leur plus beaux atouts, les  vitrines se donnent la parade, les stands de churros, de pipas et autres confiseries espagnoles, occupent les rues. 

    Sans oublier les clochers, qui sonnent déjà l'arrivée des rois Mages (Los Reyes mages) et des "regalos" (cadeaux).

     

    "Quien no ha visto Sevilla, no ha visto maravilla" (Qui n'a pas vu Séville n'a pas vu de merveille)

     


  • Lobsang Sangay /source : DRadio wissen

    Dimanche le premier ministre du gouvernement tibétain en exil a annoncé qu’il allait relancer le dialogue avec Pékin.

    Lire la suite...


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    Les indiens Kayapos (source thejunglekepper)

    On savait la forêt amazonienne en danger, mais le pire reste à venir. Le projet de construction du barrage hydroélectrique de Belo Monte sur la rivière de Xingu a été finalement adopté le 1er juin, par l'agence environnementale brésilienne IBAMA. Au grand dam de Raoni Metuktire (chef de la tribu des Kayapos), d'Amnesty International qui clame le respect des peuples autochtones auprès du gouvernement brésilien et de Nicolas Hulot, candidat aux primaires de l'écologie.

    Malgré les innombrables campagnes de sensibilisation sur la déforestation via tous les supports et médias possibles : chansons, documentaires, films en 3D,  bandes dessinées, pétitions, le gouvernement brésilien reste sourd aux réclamations des habitants de l'Amazonie.

    Avec la construction du barrage de Belo Monte, ce n'est pas moins de 1500 km² de forêts qui vont être détruits (sur près 6 millions de km² au total avant la déforestation).Sachant que les peuples indigènes dont les indiens Kayapos (au total près de 7000), se nourrissent essentiellement de la chasse et de la pêche. De plus la forêt amazonienne regorge de plantes médicinales immunisantes dont ils se servent pour se soigner sans avoir à se rendre en ville. Entre mars et avril dernier, 593 km² supplémentaire de forêts ont été détruit. Les poissons vont eux aussi disparaitre de la rivière de Xingu une fois le barrage construit, et les autres espèces animales continuer d'être menacées. 20 000 à 40 000 indiens seront contraints d'ici 2014-2015 de quitter leurs habitats et de se nourrir ailleurs.

    D'une puissance de 11 233 mégawatts, le barrage de Belo Monte sera le troisième plus grand barrage du monde avec celui des Trois Gorges en Chine et celui d'Itaipu entre le Brésil et le Paraguay. D'un montant de plus de 11 milliards de dollars, sa construction va permettre d'approvisionner 23 millions d'habitants en électricité. Un enjeu crucial pour le Brésil, selon le gouvernement, car les besoins énergétiques du pays devraient être multipliés par 2,5 d'ici 2030.

    D'autant que ce barrage va également créer 18 000 emplois directs et 80 000 emplois indirects, sur une population de près de 200 millions d'habitants au Brésil. Ce qui n'est pas négligeable pour un pays qui est en plein développement. En tant que quatrième plus grand émetteur de gaz à effet de serre, le Brésil tient un rôle important dans le développement durable. Il est le cinquième producteur mondial d'énergies renouvelables. Il utilise ces énergies à 46% et le pétrole, le gaz naturel et le charbon minéral à hauteur de 52%. Tout comme le secteur agricole, le secteur énergétique est tout aussi capital pour la prospérité économique du Brésil. D'où l'importance de construire un barrage hydroélectrique comme celui de Belo Monte.

    Seulement, l'énergie à tout prix au détriment de l’environnement est-ce vraiment si rentable ? Parlerons-nous encore d'économie lorsque la forêt amazonienne n'existera plus et que la mondialisation aura fini d'épuiser la plus grande source de richesse du Brésil. Voici l'exemple d'un échec de plus sur le grand livre des défis de la conscience humaine.


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