• 2ème Festival du film tibétain : Entre traditions et retour impossible

    Crédit photo : E.TERLON

    Le festival du film tibétain s'est achevé samedi au Cinéma La Clef. Dans une salle comble, l'émotion était au rendez-vous. Cette deuxième édition organisée par les Etudiants pour un Tibet libre, intervient après l'immolation de quatre moines ce mois-ci au Tibet en signe de protestation contre l'occupation chinoise. A savoir, le Lama Sonam Wangyal, Lobsang Gyatso, Ringzin Dorjee et Tamchoe Sangpo. Pour un peuple privé de tout : leur terre, leur liberté, leur langue et leurs traditions, la musique, les chants et les danses sont les seuls moyens de préserver leur culture par delà-les frontières de Lhassa, la capitale tibétaine.

     

    En cette  deuxième journée de présentation de l'art cinématographique tibétain, trois films ont retenus mon attention. Le premier Tibet : Murder in the snow de Mike Gould, retrace le meurtre d'une nonne âgée de 17 ans du nom de Kelsang Namtso. Abattue par la police chinoise dans le col de Nangpa, elle tentait de fuir le Tibet, avec 69 autres réfugiés. Deux d'entre eux ont également été blessés. Ce jour là des alpinistes occidentaux impuissants face à la situation, parviennent tout de même à filmer la scène et aider les survivants. L'histoire a été immédiatement diffusée sur un site internet new yorkais. Aujourd'hui, le film est diffusé en anglais dans plusieurs pays de l'Occident. En réponse, le gouvernement chinois, a quant à lui déclaré que cela faisait partie de la gestion de la sécurité chinoise à l'égard de ses frontières. Rien d'autre.

     

    Voici la bande annonce de "Tibet : Murder in the snow" : 


     

    Le second, The joy of living de Kelsang Tsering Khangsar fait état lui, d'une réalité à travers un personnage bouleversant, empreint de compassion et d'amour pour des chiens errants. Ce personnage c'est une nonne, qui depuis 30 ans consacre sa vie à secourir le "meilleur ami de l'homme". En marge de la société, elle fait son possible, de sa modeste personne pour que ces chiens étendus sur le bord des routes, frêles, affamés et délaissés se sentent aimés au moins, par quelqu'un. 

     

    Et enfin, Little Tibet un documentaire de Nawang N. Anja-Tsang et Joseph Brett. A travers le Ladhak, Sonam le personnage principal revient sur sa terre natale qu'il a dû fuir, à la recherche de ses racines, de son identité. Un voyage émouvant, entre prières, montagnes sacrés, rencontres étonnantes et sacrifices. 

     

    Voici la bande annonce de "Little Tibet ": 

    Pour agrémenter ses projections, plusieurs spectacles ont été bien entendu donnés afin de promouvoir les arts de la scène typiques du Tibet.

    Voici un extrait d'un chant tibétain accompagné à la flûte traditionnelle :

     

    Crédit photo : E.TERLON

    Afin de dénoncer le sort des tibétains, dont la vie est de plus en plus menacée au Tibet, des films/témoignages et documentaures-fictions se succèdent à travers l'Occident. Prochain film de Youri Tchao et Jérémie Camus, baptisé Tibetan is beautiful, le 3 mars à la Maison des associations du IVème (Paris 4) sur la vie de ces réfugiés. Qu'ils vivent en France ou ailleurs les tibétains continueront de plaider leur cause pour la liberté d'un pays aux mains du gouvernement chinois. Depuis 2010, on compterait plus de 831 prisonniers politiques tibétains détenus par la Chine. Pour la plupart des religieux, intellectuels et bloggeurs. 360 d'entre eux auraient été condamnés par les tribunaux et 12 condamnés à la prison à vie, selon le dernier rapport du Centre Tibétain des Droits de l’Homme et de la Démocratie, publié le 30 décembre. 

     

    Le 10 mars une manifestation nationale pour un Tibet libre aura lieu dès 15h au Trocadéro.

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