• Images : Elodie Terlon - 2011

    "Non à la censure ! Oui à la culture !" c'est le slogan des musiciens de Séville depuis le 15 décembre.

    La raison ? La fermeture d'une salle de concert et discothèque dénommée "Sala Malandar", par une règlementation, accusant les organisateurs de nuisance sonore (92 décibels maximum autorisés).

    Sur la Plaza Nueva, musiciens, techniciens, membres d'associations et autres collectifs se sont réunis une première fois, pour un rendez-vous musical. Ils accusent le gouvernement espagnol de porter atteinte à leur liberté d'expression. La musique, leur métier et l'essence même de leur capitale, Séville. Plus largement, ces derniers dénoncent la précarité de la musique indépendante.

    A la Sala Malandar, fondée par Julio Moreno on y joue tous les styles de musique différents : du pop-rock au reggae, en passant par le nu-jazz, le hip hop et le funk. L'opportunité pour les jeunes talents de laisser à leur art tout l'espace qu'il mérite, dans une tolérance des plus totales. Tout en étant proche de leur public.

    Un lieu de convivialité pour les amoureux de la musique locale et anglo-saxonne. D'autant plus que l'entrée est gratuite avant minuit. 

    Si cette révolution reste incomparable à celles des pays arabes, elle pourrait prendre une plus grande ampleur d'ici les prochains jours. 

     

    Le 23 décembre, les membres de la Sala Malandar et les musiciens de Séville se réuniront à Muelle de la Sal pour une nouvelle manifestation.


  • A Séville, la capitale Andalouse, les habitants se préparent aux traditionnelles fêtes de fin d'année (Las Navidades) qui auront lieu dans quatre jours.

      Les drapeaux rouge avec le petit Jésus ont été accrochés aux balcons des immeubles. Les vitrines des magasins ont retrouvés leur couleurs chaudes : rouge, vert et doré, avec pour habitants San Nicolas (le Père Noel), Jésus et la Virgen Maria (la vierge Marie). 

     

     

    Sur la Calle  Sierpes et autour de la Avenidad de la Constitucion, les vendeurs de marrons chauds font concurrence aux vendeurs de tickets de loterie (loteria de navidad). En vente pour les fêtes mais aussi à tout moment de l'année, ces derniers font le bonheur des sévillans. Avides comme nos compatriotes français, des tickets à gratter et autres jeux d'argent. 

     Pour attirer la clientèle, certains commerçants dont l'humour enfantin fait sourire, ont revêtu le bonnet des lutins du Père Noël. Pour les plaisirs des touristes venus pour l'occasion, mais surtout des enfants du pays. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des enfants grâce à qui, l'hôtel de ville de la Plaza de San Francisco s'illumine chaque soir. En effet, sur un fond multicolore via des vidéos projecteurs, des dessins d'enfants sur le thème de Noel se promènent sur la façade du bâtiment.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais pas seulement. Des chorales d'élèves en plein air ont également lieu en ville pour reprendre les chants traditionnels sévillans. Avec les instruments utilisés pour la Sévillane et le Flamenco, deux danses locales, à savoir : la guitare, le cajun, le tambour et les castagnettes, principalement.

     En face, l'intérieur de la Cathédrale Notre-Dame du Siège, de style gothique, comme à l'intérieur de la Ciudad de Belenes, sont exposées les fameuses "Belen", autrement dit les crèches, comme le veut la religion chrétienne. Ces crèches sont composées des santons de Marie, Joseph et de l'enfant Jésus au centre. Les trois personnages principaux en argile peint sont généralement accompagnés d'un boeuf et d'un âne. Et parfois même de bergers. 

     

    Ciudad de Belenes

     

    Ces crèches en modèle réduit ou géantes sont accessibles au public, à la tombée de la nuit. Les pratiquants catholiques qui le souhaitent peuvent assister à la messe et se recueillir devant l'autel de la Vierge Marie, après avoir déposer un cierge à l'entrée de la Cathédrale. La porte est également ouverte aux athées curieux. 

    A l'approche des fêtes, toute la ville scintille de jour comme de nuit. Les guirlandes montrent leur plus beaux atouts, les  vitrines se donnent la parade, les stands de churros, de pipas et autres confiseries espagnoles, occupent les rues. 

    Sans oublier les clochers, qui sonnent déjà l'arrivée des rois Mages (Los Reyes mages) et des "regalos" (cadeaux).

     

    "Quien no ha visto Sevilla, no ha visto maravilla" (Qui n'a pas vu Séville n'a pas vu de merveille)

     






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